Elan

Ce qui m’a frappé d’emblée sur cet ongulé, c’est sa taille imposante. En effet, il peut dépasser allègrement les deux mètres au garrot et peser plus de 700 kg. C’est indéniable, il reste bel et bien le plus grand des cervidés. Malgré ces mensurations conséquentes, il n’en demeure pas moins difficile à observer dans son biotope. Il m’a fallu quelques heures pour trouver une femelle dans la taïga finlandaise et une après midi pour localiser un mâle.

Ensuite, l’élan possède une particularité expliquant ses mensurations hors normes. Il broute sous l’eau des plantes aquatiques à fortes valeurs nutritives.Pour ce faire, il referme ses naseaux. Ainsi l’élan peut atteindre une profondeur de cinq mètres en restant en apnée plus d’une minute. En effet, il est le seul cervidé sur terre à pratiquer cette nutrition aquatique. Et c’est un avantage en période de disette. L’été, l’élan reste donc à proximité des lacs afin de se rafraîchir et de se nourrir. Les témoignages des autochtones sont légions concernant sa faculté à nager sur de longues distances. Il n’est pas rare de discerner la tête d’un élan dépassant à peine de la surface de l’eau avec ses narines obturables au beau milieu d’un lac ou d’une rivière. Cette pratique lui permet de coloniser d’autres territoires afin de diversifier son régime alimentaire et de trouver l’âme sœur.

Enfin, sa dernière singularité se résume dans ses bois aplatis en éventail avec ses larges empaumures qu’il arbore d’avril à novembre. Le brame de l’élan se déroule à partir de septembre, il consiste à frapper les branches avec ses bois imposants et à frapper le sol avec ses pattes. C’est la femelle qui décide de se manifester en poussant des cris pour signaler sa présence et choisir son mâle. Elle mettra bas huit mois après avec une portée d’un ou deux faons. La femelle élan fait preuve d’un zèle à toute épreuve pour défendre sa progéniture vulnérable. Elle n’hésite pas à faire face à un ours ou une meute de loups.

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