Le bouquetin des alpes (Capra Ibex) est un mammifère de la famille des bovidés appartenant à la sous famille des Caprins.
D’emblée, je réponds à la fameuse interrogation que tout internaute est en droit de se poser : y a-t-il des bouquetins sur le mont Ventoux ou dans les monts du Vaucluse ? Malheureusement non !
Néanmoins, cet ongulé se trouve disséminé dans les départements limitrophes tels que les hautes-alpes, les Alpes de Haute Provence, et dans le massif du Vercors… Ce sont les lieux ou j’ai pu observer cet animal doté de cornes pouvant atteindre allègrement jusqu’à un mètre en longueur.
Les mâles mesurent généralement 90 cm au garrot, et pèsent entre 70 et 100 kg en fonction des saisons. Les femelles nommées étagnes ont des mensurations bien inférieures. Le dimorphisme sexuel se résume aux cornes composées de bourrelets . Elles s’avèrent impressionnantes selon l’âge du bouquetin mâle. Les cornes de la femelle ne mesurent qu’une trentainede centimètres. Elles sont dépourvues de bourrelets.
C’est un animal diurne et rupicole, autrement dit il n’est pas rare de le voir suspendu à une paroi abrupte, à une falaise, quasi à la verticale. On ne peut qu’être admiratif face à l’agilité et la prouesse technique du bouquetin pour évoluer dans ce milieu qui serait fatal pour l’être humain. En effet, son sabot comporte deux doigts non solidaires et des ergots au niveau du talon favorisant ainsi son adhérence aux rochers. Il est herbivore, la base de son alimentation se résume aux graminées, aux lichens…
On aurait pu croire qu’il serait préservé de son principal prédateur : l’homme. L’avènement du fusil de chasse et sa facilité à être approché a pourtant failli causer sa perte. Heureusement, cette espèce devenue protégée (arrêté ministériel 1981) a fait l’objet de campagnes de réintroduction dans de nombreux massifs alpins, ce qui a permis de sauver l’espèce.
Le moment idéal pour le photographier en ce qui me concerne est l’ hiver, à l’époque du rut, de décembre à mi-janvier. Des combats épiques entre mâles durent toute la journée. Les cornes s’entrechoquent résonnant dans les vallées. Les bouquetins mâles frôlent parfois la mort car il n’est pas rare que cette lutte acharnée se déroule à flanc de falaise, et des chutes mortelles peuvent alors se produire.
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