Le vautour fauve

Son nom, que l’on peut qualifier de péjoratif pour certains, l’a desservi pendant plusieurs siècles

Le vautour fauve fut l’objet de massacre dans plusieurs pays européens. Il a été accusé de tous les maux : maladie, enlèvement d’enfants ou de moutons. J’en passe et des meilleures. Ses serres ne lui permettent pas l’appréhension. Par conséquent, il ne peut saisir en aucune manière des proies. Toutes ces fables ont conduit à son extinction en France du fait d’empoisonnement, de tirs sporadiques etc. Dans les années 70 et 80, il ne subsistait que des poches résiduelles sur des sommets ibériques et balkaniques .

Il a fallu des campagnes d’informations assidues concernant le comportement de ce rapace nécrophage, des programmes de protection et de réintroduction pour constater que depuis les années 2000, ils colonisent à nouveau le territoire français et plus précisément le sud et sud est de la France.

Le vautour fauve détecte une proie de 30 cm quand il plane à 4000 m d’altitude

La première fois que j’ai aperçu cet oiseau, ce qui m’a frappé est d’abord son envergure ( jusqu’à 2 m 70), ensuite sa couleur (plusieurs nuances de beige) et enfin son regard perçant (C’est un euphémisme). Il est capable de voir un animal de 30 cm alors qu’il plane entre 3500 et 4000 mètres d’altitude. Il peut parcourir 400 km dans la journée  en utilisant les courants ascendants thermiques. Des capteurs physiologiques  ont révélé que son rythme cardiaque  oscille entre 40-50 battements par minute quand il plane,  peut atteindre 300 battements par minute au décollage, et entre 80 et 100 par minute à l’atterrissage qui est une phase cruciale pour son intégrité physique.

Pour le photographier, il suffit d’être à proximité de sa colonie à flanc de falaise. En matinée, il faut patienter de manière à les apercevoir voler à la recherche de thermiques. Une fois cette tâche accomplie, il commence à planer, c’est le moment opportun pour mitrailler avec son boitier.L’envergure imposante du rapace le rend nonchalant, mais il faut veiller à avoir une vitesse d’obturation élevée, sinon gare au cliché raté.

CATEGORIES:

Oiseaux

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Latest Comments

  1. Dolorès sur Elan